Découvrez les métiers et les spécialités de nos soignants qui font la force du réseau IMDEV : cette semaine, Frédéric Lamarche est à l’honneur !
Peux-tu nous décrire ton métier en quelques mots ?
Aujourd’hui, j’ai une double casquette chez IMDEV : je suis manipulateur échographiste et coordinateur des manipulateurs échographes du groupe. La majorité de mon emploi du temps est dédiée à la pratique médicale, mais je suis également en charge de l’accompagnement de mes confrères au quotidien.
Qu’est-ce qu’un manipulateur échographiste ?
Ce métier vient d’un diplôme relativement récent, créé en 2012, le Diplôme Inter-Universitaire d’Echographie d’Acquisition (DIU EA). C’est une formation d’un an qui permet aux manipulateurs en radiologie expérimentés de réaliser les échographies en binôme avec les radiologues.
« L’idée est que l’on travaille ensemble afin de soulager la charge de travail des médecins. »
Nous réalisons l’échographie sous la supervision du radiologue et rédigeons un pré compte-rendu de la consultation qu’il valide par la suite. L’idée est que l’on travaille ensemble afin de soulager la charge de travail des médecins et d’optimiser le bon fonctionnement des cabinets d’imagerie.
Pourquoi être devenu manipulateur échographe ? Comment cela s’est articulé au sein du groupe IMDEV ?
J’ai décidé de faire cette formation en 2013, soit seulement un an après sa création. J’étais déjà manipulateur en radiologie sur scanners et IRM depuis environ 10 ans au sein de l’IMPF – IMAGERIE MÉDICALE DE LA PLAINE DE FRANCE , et lorsque j’ai entendu parler de cette spécialité, cela m’a semblé être une bonne opportunité pour gagner en autonomie et évoluer dans mon rôle de soignant.
À l’époque, le DIU EA était très peu connu et donc rarement considéré comme une option envisageable. Il nous a fallu un peu de temps pour articuler une nouvelle organisation et m’intégrer dans mon nouveau rôle. Lorsque j’ai commencé à prendre mes marques, les radiologues ont très vite été convaincus des bénéfices que cela pouvait leur apporter au quotidien. Ce nouveau fonctionnement leur permet de dégager du temps pour faire d’autres types d’examens.
« Lorsque j’ai commencé à prendre mes marques, les radiologues ont très vite été convaincus des bénéfices que cela pouvait leur apporter au quotidien. »
Depuis, la situation a beaucoup évolué : l’IMPF emploie aujourd’hui 12 manipulateurs échographistes et présente 3 candidats chaque année à cette formation très enrichissante.
C’est une dynamique que nous voulons déployer à l’échelle du groupe, c’est pourquoi nous recrutons des nouveaux talents sur tout le territoire !
Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier ? As-tu des conseils à donner pour ceux qui souhaiteraient se lancer ?
Il faut être motivé et sérieux, car c’est un DU difficile à obtenir. C’est une spécialisation qui demande beaucoup de travail personnel ; on doit être prêt à s’investir, à se former et à apprendre de nouvelles pathologies. Le manipulateur échographiste échange davantage avec les patients, il faut aimer le contact humain et prendre le temps de discuter avec eux. Enfin, il est indispensable d’être concentré et méthodique lorsque l’on fait un examen, car contrairement à une IRM ou un scanner, une fois que le patient est parti, on ne peut plus revenir sur ce que l’on a fait pour obtenir plus d’informations.
« Le manipulateur échographiste échange davantage avec les patients, il faut aimer le contact humain et prendre le temps de discuter avec eux. »
Je pense que pour se lancer, il est nécessaire d’avoir une solide expérience en tant que manipulateur en radiologie ainsi qu’une très bonne maîtrise de son métier. Il est très important selon moi de faire aussi de l’imagerie en coupe, car elle apporte de nouvelles connaissances sur l’anatomie et sur des pathologies variées, qui complètent celles acquises en radiologie conventionnelle.
As-tu constaté des changements dans ton travail avec le développement des nouvelles technologies ?
Nous avons la chance de régulièrement renouveler notre parc d’échographes et nous bénéficions ainsi toujours de machines à la pointe de la technologie. Elles s’améliorent continuellement et au fil des années, la qualité des images et des sondes est devenue irréprochable. Elles sont également de plus en plus fiables et ne tombent quasiment jamais en panne.
Depuis un mois, nous avons installé les derniers logiciels d’IA avec l’aide de Samsung Healthcare France sur nos échographes. C’est une nouveauté très récente, mais cela nous apporte une aide instantanée lors de nos consultations. Cela nous permet par exemple de tracer les nerfs, ou encore de mesurer et de cataloguer les nodules en thyroïde.
Comment es-tu devenu coordinateur des manipulateurs échographistes du groupe ? En quoi consiste ce rôle ?
Avec l’ouverture de nouveaux postes, j’ai rapidement proposé à l’équipe de gestion de devenir coordinateur pour gérer l’encadrement des manipulateurs échographistes. Etant donné que j’exerce moi-même ce métier, j’ai pleinement conscience des problématiques et des enjeux de terrain. Cela me permet d’anticiper les besoins de mes confrères et de répondre au mieux à leurs attentes. Mon rôle consiste avant tout à faire le maximum pour que nos manipulateurs échographistes soient épanouis tout au long de leur carrière chez IMDEV !
« Mon rôle consiste avant tout à faire le maximum pour que nos manipulateurs échographistes soient épanouis tout au long de leur carrière chez IMDEV ! »
Cela commence par leur recrutement : je participe à des salons, je poste des annonces en ligne et je sélectionne les profils qualifiés pour nos établissements. Je me charge ensuite d’accueillir les nouveaux arrivants, de leur faire visiter les locaux et de leur expliquer le fonctionnement de notre groupe.
En parallèle, je gère les plannings en cherchant à être le plus arrangeant possible en fonction des demandes de chacun. J’essaye aussi de donner accès à des formations et d’organiser des webinaires pour ceux qui le souhaitent afin de renforcer les compétences de nos équipes.
Sur le périmètre de l’IMPF, je suis également l’interlocuteur principal auprès de notre partenaire Samsung pour tout ce qui concerne les échographes. Nous avons de très bonnes relations et nous sommes régulièrement en contact pour ajouter de nouvelles options sur nos machines ou les remplacer par des modèles plus récents.
Qu’est-ce que tu préfères dans ton métier ?
J’aime beaucoup le fait d’avoir deux casquettes et de continuer à faire des échographies malgré mon rôle de coordinateur. J’aime échanger avec les patients, je ne pourrais pas être dans un bureau tout le temps ! Être sur le terrain est aussi ce qui me permet d’être un bon coordinateur ; je pense que lorsque l’on n’exerce plus, on ne se rend plus compte des réalités du métier.
« Être sur le terrain est aussi ce qui me permet d’être un bon coordinateur ; […] lorsque l’on n’exerce plus, on ne se rend plus compte des réalités du métier. »
À l’avenir, j’aimerais avoir plus de temps pour développer davantage mon rôle de coordinateur à l’échelle du groupe IMDEV. C’est un travail passionnant où nous développons constamment de nouveaux projets sur tout le territoire !
– Interview de Frédéric Lamarche, Manipulateur échographiste & Coordinateur des manipulateurs échographistes chez IMDEV.